À la poursuite des aurores boréales, par Daniel CATTANI

Date: 12.12.2022 à 19:00

La première fois que l’on voit une belle aurore boréale on comprend tout de suite pourquoi ces apparitions lumineuses mystérieuses, qui ont lieu à plus 90 km au-dessus de nos têtes, peuvent provoquer tout aussi bien de la fascination ou que de la peur. Les aurores polaires ont impressionné les habitants des pays du Nord depuis l’antiquité, elles sont associées à de nombreux mythes et légendes ; « Torches allumées par les Dieux », « Danse des esprits », « annonciateur de catastrophe » ou simplement utilisées par les parents pour faire peur aux enfants désobéissants. 

Dans la nuit noire, alors que tous les bruits sont atténués par la neige ou couverts par les sifflements d’un vent glacial, sans aucun signe avant-coureur, de faibles lumières se mettent à danser dans le ciel. Sans structure organisée reconnaissable, avec une vitesse de mouvement irrégulière et des intensités qui peuvent atteindre des paroxysmes colorant d’un vert-gris la neige qui vous entoure. L’aurore, éphémère, se déploie avec une durée aléatoire dans ces paysages immenses ; émotion garantie. 

C’est souvent après de nombreuses heures voire des jours de développement de stratégies et d’attente que la chasse à l’aurore abouti. On oublie alors le froid polaire, les déplacements compliqués planifiés sur plusieurs jours pour anticiper les caprices du temps et pour trouver le lieu propice avec une lucarne de ciel sans nuages. Sans compter les humeurs pas toujours prévisibles du rayonnement irrégulier des particules éjectées par le soleil. Lorsque l’on part à la chasse à l’aurore le résultat n’est jamais garanti.

J’ai eu la chance de parcourir l’Islande et le nord de la Finlande et de la Norvège lors de 10 voyages à la poursuite des aurores boréales. De nombreuses nuits les yeux rivés dans le ciel. Avec les images que je projetterai lors de la présentation, j’aimerais partager ma passion pour la chasse aux aurores boréales. 

Daniel Cattani, né en 1960, est physicien de formation, il a travaillé durant 30 ans comme météorologue et dans des groupes de recherche et développement à MétéoSuisse.

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