Ligne éditoriale

LE GLOBE. REVUE GENEVOISE DE GÉOGRAPHIE


Dans le concert des revues actuelles, oscillant entre innovation et standardisation, Le Globe entend clairement favoriser la première : innovations théoriques, publication de récits de voyage originaux, de qualité littéraire et/ou scientifique, un domaine qui a été curieusement délaissé par les revues de géographie contemporaines. Le Globe, revue scientifique et littéraire, doit toucher un public plus vaste que celui du monde académique : les membres des sociétés savantes et le « grand public cultivé », passionné par la géographie et les voyages. Cette volonté se traduit par une demande d’articles clairement lisibles, accessibles au public. Cela n’implique pas la facilité ou le manque de rigueur : c’est le jargon et l’hermétisme que la revue entend éviter.

Le Globe est sensible au style littéraire dont les règles sont établies par l’Académie française. Il entend donner toute liberté d’expression et de création à ses auteurs pour exprimer la riche relation qui unit les êtres au monde. Chaque texte est placé sous la responsabilité de son auteur.
                
Articles scientifiques 
Les articles scientifiques sont soit thématiques soit inclus dans les mémoires du Globe (varia). Chaque article soumis est lu à l’aveugle, c’est-à-dire sans connaître le nom de l’auteur, par au moins deux lecteurs critiques compétents dans le domaine. Les critères utilisés pour les articles scientifiques sont : le degré de problématisation de l’article, son apport théorique et méthodologique, sa cohérence interne et externe, son originalité et sa lisibilité. Par lisibilité, nous entendons non seulement le bon usage de la langue française, mais aussi la clarté des figures proposées et leur légende (pour les questions techniques voir les Instructions aux auteurs – onglet du Globe : « Aux auteurs » ). Nous recevons beaucoup d’articles d’auteurs ayant une maîtrise insuffisante de la langue française. Dans ce cas, les auteurs ont intérêt à faire relire voire à réécrire leur article sans faute. Le Globe ne fournit pas d’aide à la traduction ou à la correction. Tous les textes proposés doivent l’être en langue française. Exceptionnellement, Le Globe peut accepter un texte ou une partie de texte dans une autre langue, si cela se justifie.

Le Temple d’Or, Amritsar, Pendjab, Inde : Photo ©Vidya Vanniasingam  https://www.vidyavanni.com

Récits de voyage
La manière dont sont évalués les récits de voyage est différente de celle des articles scientifiques mais le niveau d’exigence reste identique. C’est la qualité littéraire du récit qui est privilégiée, son expressivité, son originalité, ce qu’il nous fait découvrir du monde lointain ou proche et du voyageur ou de la voyageuse. Nous privilégions l’approche sensible de l’espace et des êtres. Il est mille façons de concevoir un récit de voyage : récits datés chronologiquement et situés géographiquement, reportages, lettres, notes, carnets, impressions, instantanés… Aucun genre n’est proscrit. C’est le style qui importe, la densité du propos, son sens, sa dimension poétique. Un récit de voyage, contrairement aux relations de voyage à caractère scientifique, peut osciller entre la réalité géographique et l’imaginaire, le monde matériel et le rêve. C’est là où notre revue entend innover : les lecteurs découvriront sur le site Persee/Le Globe la richesse des relations de voyage du passé. Toutefois, peut-on encore écrire comme au 19e siècle ? Bien sûr que non ! Les raisons, les motivations, les intentions des voyages ont changé, sans parler du choix des destinations. Le voyage, qui était souvent utilitaire, est aujourd’hui dans la plupart des cas un voyage d’agrément. Plus personne aujourd’hui ne se rend dans un bassin fluvial d’une région reculée d’Amazonie pour s’y livrer à des mesures systématiques ou à une cartographie. Le travail scientifique se fait aujourd’hui en équipe et avec l’aide d’autres médiateurs scientifiques et techniques. C’est pourquoi nous entendons redonner un sens aux récits de voyage qui explorent non seulement le monde extérieur mais aussi les mondes intérieurs (Alexandre de Humboldt). Cela n’enlève en rien l’utilité potentielle d’un récit de voyage, qu’elle soit théorique, pratique, sociale ou informative. 

Un type de récit populaire dans notre ville est le voyage humanitaire. Toutefois, nous n’entendons pas en faire un point fort qui exclurait les autres types de voyages, les quêtes esthétiques ou spirituelles par exemple. D’autre part, Le Globe n’étant pas une revue d’art, il exige des auteurs de récits de voyage que leur texte soit référencé (nul ne possède la science infuse mais certains le donnent à croire), accompagné d’une bibliographie, même sommaire. Les images seront légendées (voir les instructions aux auteurs.)  

Un récit subjectif exprime des sentiments, des émotions, relate des expériences personnelles. Il donnera naissance à une grande amplitude de réactions du point de vue des lecteurs. Il entraînera des discussions parfois vives au sein du Comité de rédaction. C’est pourquoi Le Globe fait appel à des lecteurs critiques particulièrement aguerris dans ce domaine. Généralement, les excellents récits de voyages, aussi personnels soient-ils, sont reconnus à la première lecture et suscitent l’adhésion des lecteurs critiques ; tel est le cas du récent « Calais : les chemins de l’exil » de Mahaud Faas paru dans Le Globe 2017. 

Comptes rendus
Ils concernent généralement des ouvrages, mais peuvent aussi s’intéresser à une manifestation (colloque, conférence, visite, exposition…) voire un enseignement. Les comptes rendus éviteront les attaques personnelles et devront adopter une position critique, dénotant les points forts et les points faibles d’une œuvre. Ce n’est qu’à cette condition que la revue évitera les comptes rendus ennuyeux ou complaisants.    

Enfin, les membres de la SGEO sont vivement encouragés à publier leurs travaux dans Le Globe.