Le lieu, c’est l’espace que nous habitons ; le paysage, c’est l’espace que nous voyons. Le paysage porte la marque d’une collectivité : il nous parle, parce qu’il en est la mémoire, mais comme toute mémoire, il est sélectif. Le temps est le moteur du paysage qui aide à retenir les choses et à les embellir ou qui aide à les effacer. La paysage est ainsi le terrain de l’exploration historique, car il nous fournit des repères en mesure de reconstituer le passé : les ruines de l’Antiquité nous donnent des exemples fantastiques. Peut-on, cependant, s’aventurer dans le paysage contemporain et y déceler les traces d’une vie récente dont l’histoire nous colle encore sous la semelle de notre quotidien ? C’est à travers quelques exemples d’un paysage tessinois apparemment sans valeur que le conférencier va essayer de montrer comment la géographie peut servir de support à l’histoire locale.
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