Littérature de voyage: CAUCASE – RUSSIE (2024)

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Rubrique animée par Philippe Martin

Les grandes fresques d’abord, avec les ouvrages d’Eric Hoesli, L’épopée sibérienne et, plus au sud, A la conquête du Caucase. La conquête de l’Asie Centrale, dans Le Grand Jeu de Peter Hopkirk complète le tableau. 

Plus près de nous, Cédric Gras dans Anthracite nous montre bien avant la guerre clivages et opinions des deux bords.

Les républiques en « stan » ont été visitées par Ella Maillart (Des Monts célestes aux sables rouges) et depuis qu’elles ont du pétrole par Olivier Rolin (Bakou, derniers jours), par Erika Fatland ou par Sylvain Tesson par exemple dans son Eloge de l’énergie vagabonde. Voyez également la rubrique Asie centrale.

Sur la Russie même, catégorie voyageurs, on retrouve, Colin Thubron (Les Russes; En Sibérie), Olivier Rolin (En Russie; Sibérie); Sylvain Tesson à maintes et maintes reprises, ainsi que dans la cabane où il a passé un hiver (Dans les forêts de Sibérie), ou en marchant sur les traces des zek évadés (L’Axe du loup) ainsi que Cédric Gras (L’hiver aux trousses; Le Nord, c’est l’Est; Vladivostok). Plusieurs ont raconté leur voyage en Transsibérien, parmi eux, dans le même train,  Dominique Fernandez et Danièle Sallenave. 

Sur l’arctique et sur la nature, le célèbre Ermites dans la taïga de Vassili Peskov et aussi Dersou Ouzala de Vladimir Arseniev. Et dans le genre lieux perdus,  Le Météorologue d’Olivier Rolin sur l’emplacement du premier goulag. 

Goulag justement, beaucoup de titres. Parmi les anciens, Fédor Dostoïevski (Souvenirs de la maison des morts), puis Alexandre Soljenitsyne (Une journée d’Ivan Denissovitch; L’archipel du Goulag), mais aussi d’autres « classiques » comme Varlam Chalamov (Récits de la Kolyma) ou moins connu, mais excellent, Julius Margolin et son Voyage au pays des Ze-Ka ou encore ce prisonnier qui s’est échappé, Slavomir Rawicz dans A marche forcée. 

Restent à mentionner les témoignages. Georges Nivat (Impressions de Russie. L’An 1), pour commencer, qui est un spécialiste ayant beaucoup publié. Sur la dernière guerre (La Grande guerre patriotique), Vassili Grossman avec Tout passe et Vie et destin, et surtout Svetlana Alexievitch qui pratique le reportage: La guerre n’a pas un visage de femme. Lire d’elle également La fin de l’homme rouge pour comprendre le choc de la fin de l’URSS, Les cercueils de zinc sur le retour d’Afghanistan et toujours dans la même veine, La supplication. Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse. Reste à mentionner deux ouvrages essentiels de Nicolas Werth, sur les grandes famines d’URSS et la vie dans les campagnes après la Révolution, ainsi que son voyage récent sur les traces de la Kolyma et ce qu’il en reste dans l’esprit des locaux. Dans un genre plus doux, terminons par le récit de deux jeunes femmes qui ont été reçues dans dans l’intimité des femmes d’aujourd’hui, bien souvent seules avec un enfant, Sibériennes. Voyage aux confins de la taïga, par Géraldine Bérard et Valérie François.

La plupart des ouvrages ci-dessous figurent en principe encore sur les catalogues des éditeurs et peuvent donc être commandés chez votre libraire. Les titres épuisés se trouvent assez facilement dans les bibliothèques, ou d’occasion sur Internet et dans les librairies d’occasion ou de livres anciens.

Les illustrations des couvertures ne sont bien sûr qu’indicatives: entre l’édition principale, celle en poche et les rééditions, la couverture diffère.  

Plus d’informations sur ces oeuvres en consultant l’encyclopédie Wikipedia ou sur les sites des éditeurs. 

Voyez également le lien vers une sélection d’éditeurs d’écrivains du voyage https://sgeo-ge.ch/decouvreurs-explorateurs-recits-de-voyage-ecrivains-voyageurs-par-philippe-martin/

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