Géographie et impérialisme à Genève aux temps des colonies, par Fabio ROSSINELLI

Date: 28.01.2019 à 00:00

La première institution suisse d’études géographiques est la Société de géographie de Genève. Fondée en 1858 par des hauts représentants de la bourgeoisie genevoise, fascinés par la découverte d’un monde en pleine exploration tout comme par les perspectives d’affaires qui semblent se présenter à l’horizon, cette association se donne pour but – à l’image de ce que font ses consœurs à l’étranger – d’étudier et de diffuser la science géographique dans toutes ses branches.

Qu’est-ce que cela signifie à une époque où l’Europe – dont la Suisse fait partie – se lance, formellement ou informellement, dans la plus grande expansion coloniale jamais vue? Comment se situent, dans ce contexte, la jeune Confédération et la ville de Calvin? Enfin, quel rôle joue la Société de géographie de Genève dans la construction – autant matérielle qu’intellectuelle – de l’impérialisme européen du XIXe siècle?

Descriptifs des photos

Henry Bouthillier de Beaumont, premier président sociétaire
(image tirée des archives de la Société de géographie commerciale d’Aarau)

Charles Faure, l’un des piliers de la Société de géographie de Genève et rédacteur en chef de la revue L’Afrique explorée et civilisée
(image tirée des archives de la Société de géographie commerciale d’Aarau)

Francis Berton, consul helvétique et membre correspondant de la Société de géographie de Genève à San Francisco (Californie, USA)
(image tirée des archives fédérales à Berne)

Carte générale de l’Afrique centrale dessinée par Paul Chaix en 1866, l’un des principaux animateurs – et rares géographes «professionnels» de l’époque – de la Société de géographie de Genève. Le Congo n’y figure pas, car sa cartographie ne sera établie qu’une décennie plus tard
(image tirée du vol. 5 du Globe)

Couverture de la revue L’Afrique explorée et civilisée fondée par Gustave Moynier, l’un des protagonistes de la vie associative (bourgeoise) genevoise
(image tirée du vol. 15 de la revue en question)

La Conférence géographique de Bruxelles de 1876 présidée par le roi des Belges, Léopold II
(image tirée des archives du Musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren)

Globe décoratif appuyé sur un piédestal portant les couleurs de la Belgique, avec le continent africain au centre
(image tirée des archives du Palais royal à Bruxelles)

Monument de Léopold II, initiateur d’un programme exploratoire-colonial au cœur de l’Afrique qui voit la participation active de la SGG
(photo de Fabio Rossinelli à Bruxelles)

Lire l’article La Société de géographie de Genève à l’époque des empires coloniaux: un vecteur de l’impérialisme suisse.