Le kava: plante et breuvage, du Vanuatu à la Nouvelle-Calédonie, par Annabel CHANTERAUD, Musée d’Ethnographie de Genève (MEG)

Date: 23.02.2009 à 00:00

Le kava, Piper Methysticum, est une plante endémique des îles du Pacifique et un véritable marqueur des migrations humaines dans la région. Depuis 2500 ans, ses racines sont broyées pour préparer un breuvage du même nom. Jamais, il n’a cessé d’intriguer du fait de ses propriétés et de ses effets enivrants. Figure emblématique de la mythologie océanienne, boisson du diable, drogue enchanteresse, il continue aujourd’hui encore à éveiller la curiosité, susciter le respect ou l’animosité.

Nous ferons escale principalement en Mélanésie, au Vanuatu, foyer de sa diffusion et à Nouméa, dernière terre conquise par le rituel.

Jadis préparé à des fins divinatoires, médicinales et lors des fêtes coutumières, interdit par les missionnaires à la fin du XIXe siècle, il est revenu en force dans les années 80 comme un symbole de l’identité océanienne. Sa préparation et sa consommation varient selon les régions, mais partout, il est entouré de règles constitutives d’un certain mystère qui génèrent une atmosphère particulière y compris en ville où on le consomme désormais dans des bars à kava.

Annabel Chanteraud, La saga du kava, du Vanuatu à la Nouvelle-Calédonie, Pessac: CRET, Centre de recherche sur les espaces tropicaux, 2001

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