Phares et voyages immobiles, par Philippe MARTIN

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Il y a toujours eu des phares sur notre route, à ma femme et à moi, sans que nous les recherchions systématiquement. Simplement, leur forme, leur emplacement, et surtout leurs couleurs finirent par nous ouvrir l’oeil.

Nous avons eu à la Société de Géographie une dame Horvath venue en 2019 nous parler des phares de la côte Est des États-Unis, qu’elle avait parcourue en détail dans ce but.
https://sgeo-ge.ch/les-phares-de-la-cote-est-des-etats-unis-le-long-de-la-route-n-1-par-stephanie-ilona-horvath/

Plus tard, Paolo Rumiz, cet écrivain prolifique dont trop peu de titres ont paru au format de poche en français, a pris pension pour quelques semaines dans un phare et nous a rédigé le parfait récit du voyage immobile.
Il nous fallait alors lire Armen, de Jean-Pierre Abraham, un poète, qui, lorsqu’il était jeune s’est engagé comme gardien de phare. Il en rapporte un récit par moments assez terrifiant et décrit des conditions peu compatibles avec les normes des années 1960. 

En fait d’horreurs, il y a encore toute une littérature romanesque ou véridique, dont un Roman des phares paru dans une compilation chez Omnibus. J’en avais lu certains dans les deux volumes d’une autre compilation, Gens de Bretagne, chez Omnibus aussi, sous la plume de ses grands écrivains populaires. 

C’était aussi l’occasion de retrouver, oublié sur nos rayons, malgré la belle reliure bleue défraîchie de 1867, Les Phares, de Léon Renard. Un texte qui a à peine pris une ride, fort bien rédigé, intéressant, informatif. 

Ne restait plus qu’à trouver la version contemporaine, c’est fait, il est en libraire, Phares du Monde, de Jean-Christophe Fichou, magnifique ouvrage petit format carré, épais, vraiment épais, avec de superbes photos en couleurs et, de nouveau, tout un historique intéressant à lire. Et ne regardez pas sur Internet, vous n’en finiriez pas de dérouler le rouleau avec des dizaines de titres et des images sans fin et de vous créer des envies…

Lisez Rumiz, contemplez les Phares du Monde et concluons avec ma nièce qui nous l’a offert:

Les phares sont des lieux d’histoire et ils ont beaucoup à raconter. De plus, ce sont des bienveillants, des protecteurs !

TOUT À LA FIN, GRAND DIAPORAMA.

Ce n’est pas tout: il a fallu les construire, ces phares. Peu sont du XVIIIe siècle, mais les plus nombreux datent du XIXe, assurément pas le Siècle d’Or en matière d’énergie pour la traction ni d’engins de levage. Voici, par le texte et par l’image un extrait de l’ouvrage de L. Renard sur la construction du phare de Bell Rock, en Écosse, entre 1807 et 1811, sur un banc de rochers de 130 mètres sur 70, à 20 milles de la côte.

Toutes les photos sont de Philippe Martin.

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