Fantômes de pierre: Éléments d’une géographie du patrimoine tessinois ? par Ruggero CRIVELLI, Département de géographie, Université de Genève

Date: 14.03.2011 à 00:00

Le territoire tessinois a toujours été un espace fortement utilisé et c’est pour cela qu’il servira de support à notre réflexion. Cette utilisation a laissé des traces dans le paysage, repérables dans les pentes en terrasse sur lesquels pousse la vigne, dans les vieilles étables et les vieux bâtiments (souvent rénovés et transformés en résidences de vacances), dans le sillon creusé par un chemin de fer, dans la friche industrielle d’une entreprise autrefois florissante, etc.

Beaucoup de ces éléments ont été laissés à l’abandon, mais font aujourd’hui l’objet d’un intérêt particulier. Les sociétés humaines impriment leur présence dans le territoire et le temps qui passe se charge de les éroder. Ces « restes », que l’oubli rend souvent muets, en renvoyant à un passé plus ou moins lointain et révolu, peuvent devenir support d’une mémoire sociale dans laquelle légende et histoire se mélangent. En quoi ces reliquats intéressent-ils le géographe? Peuvent-ils nous renseigner sur les sociétés locales (anciennes ou contemporaines) et sur leurs rapports à l’environnement? Sont-ils le support d’une mémoire à venir?

Voici quelques-unes des questions suscitées par l’observation du paysage.

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