Mont Athos, pérégrinations architecturales, par Roland MEIGE

Posté le

Deux fois annulée en raison de la pandémie, la conférence prévue par Roland Meige, membre de la Société de Géographie de Genève, vous est présentée ici en lieu et place dans sa version numérique. Une plaquette imprimée A4 oblongue en couleurs de 66 pages est également disponible, que l’on peut commander en ligne.

Vous allez apprécier la qualité de l’énorme travail fourni par R. Meige.
D’une part, avec une présentation, illustrée bien sûr, de chaque monastère, accompagnée de cartes et, plus rare, de plans de site de chacun d’eux.
Et d’autre part avec le récit du valeureux voyageur qu’il est, racontant par le menu son périple de 6 jours, à pied, sac au dos, réfectoire et dortoir.

Ne manquez par ce document unique, cliquez ci-dessous pour le consulter ou pour l’importer, ou encore pour en commander la magnifique version imprimée.

L’éditeur Web

Préface de Ruggero Crivelli

Roland MEIGE, 2021, Mont Athos, Pérégrinations architecturales, Edition d’auteur hors commerce, grandgeocoucou@bluewin.ch

Architecte de formation, voyageur de passion, avec cette publication Roland Meige nous présente d’abord et nous accompagne ensuite à la découverte de la République monastique du Mont Athos, dans la Mer Egée, sur la péninsule de l’Akté. Son livre se divise en deux grandes parties : la première est une approche, la seconde est le lieu. 

On ne débarque pas au Mont Athos comme dans une quelconque localité touristique. J’ai envie de dire que Mont Athos n’existe pas vraiment. Bien sûr, le mont lui-même est une réalité physique de 2030 mètres d’altitude, mais il est avant tout une réalité géographique, c’est-à-dire un archipel de monastères habité par environ 2500 habitants, dont 2000 moines. Un univers sans femmes, la dernière que l’on pouvait rencontrer étant une policière à Ouranopolis, le port d’embarquement pour Athos.

Sur 48 pages, l’auteur présente, en guise d’approche, l’itinéraire qu’il a suivi dans la République monastique. Quinze localités admirablement présentées avec photographies, plans et esquisses architecturaux des sites. Le mot pérégrination est approprié, car le parcours n’est pas linéaire, mais plutôt – pourrait-on dire – en saut de puces. Sources primaires ? Deux publications : celle de Vassili Grigorovitch-Barski, un moine-mendiant du XVIIIe siècle qui, le premier, avait tiré le portrait des vingt monastères de la péninsule, ainsi que l’Atlas des Athos de Mylonas, architecte et professeur à l’Université technique d’Athènes. À cela on peut ajouter la carte topographique Zwerger, support principal d’orientation pour l’auteur, car il n’y a pas de guide touristique à proprement parler. Athos se mérite !

Dans la seconde partie, depuis la page 49, c’est Roland Meige qui nous guide pas à pas, entre le 13 et le 19 octobre 2015, à la rencontre des lieux et des gens qu’il côtoie. Si les rythmes de la vie monastique sont les mêmes dans les différents monastères, leur autonomie diversifie la nature de l’accueil et des rencontres ! Les moines, dans leur vie antérieure, peuvent avoir été architectes, banquiers ou autre : les échanges sont alors des plus enrichissants. 

Cela me rappelle aussi le dernier livre de Paolo Rumiz, Il filo infinito, où il va à la rencontre des moines bénédictins, véritables architectes de la construction européenne. Ou encore, le livre du photographe Patrick Gilliéron Lopreno, Monastères, avec ses magnifiques photographies en noir et blanc. On retrouve toujours, dans ces lieux, dans ces images, dans ces pérégrinations, une communauté composée d’êtres très différents, mais soudés par cette dimension spirituelle qui – qu’on l’aime ou pas, qu’on la partage ou pas – caractérise l’être humain. 

Ruggero Crivelli

Pérégrinations architecturales d’un monastère à l’autre, sur les traces de Vassili Grigorovitch-Barski (Kiev 1701-1747) et de Paul M. Mylonas (Athènes 1915-2005). 

Le Mont Athos, triple sanctuaire. Celui, millénaire, de l’orthodoxie, celui de son architecture fille de Byzance et, plus récemment, celui de la biodiversité, depuis que l’on se préoccupe de cette dimension de notre milieu.
 
Barski livre, par ses dessins réalisés en 1725, la première documentation sur les vingt sacrés monastères : elle sera longtemps la seule existante, confinée dans une bibliothèque de Kiev. Jusqu’au formidable travail de Mylonas entrepris dès le milieu du XXe siècle, qui abouti à la publication en 2000 de l’exhaustif Atlas of Athos.

Mais avant d’avoir accès à ces sources, c’est avec la carte-topo de Reinhold Zwerger (Vienne 1924-2009) en mains, que je crapahutais sur les sentiers de la Sainte Montagne, sac au dos, accueilli en pèlerin dans ce monde hors du temps.

Roland Meige

Roland Meige bio express

A petits pas dans la géographie. 
Eveil par la philatélie et les planches d’un vieil atlas familial, puis le regard s’ouvre sur la structure du paysage par la pratique modérée de l’alpinisme et, simultanément, la lecture cartographique. Professionnellement, zoom arrière de l’architecture à l’urbanisme et à l’aménagement du territoire, ici et ailleurs. Tôt, la fièvre voyageuse se manifesta, ses effets consignés dans des articles publiés sur le site http://www.grandgeocoucou.com. Ils sont destinés à être rassemblés sur papier, pour laisser une trace, fragmentaire, d’un monde en rapide mutation.

POUR COMMANDER LA VERSION IMPRIMÉE
(25 francs, port compris pour la Suisse):
grandgeocoucou@bluewin.ch
Bien préciser toutes références pour l’envoi.

Retrouvez avec la FONCTION DE RECHERCHE les autres contributions de Roland Meige pour la Société de Géographie.

Abonnez-vous à notre infolettre !

Pour recevoir régulièrement des informations sur les activités de la Société de Géographie de Genève