Au printemps 2020, la perception du Valais est complètement modifiée. Le monde s’arrête, le confinement nous oblige à repenser notre territoire et nous cherchons à nous ressourcer près de chez nous. Dans cette période de crise sanitaire, l’angoisse se dissipe dans la nature et dans les lieux sacrés. Plus que jamais, les gens s’intéressent à leur propre région et retrouvent leur patrimoine oublié. C’est ainsi que des « étrangers » – habitants d’autres cantons – viennent se ressourcer dans cette contrée alpine qu’est le Valais ce qui provoque un vif mécontentement d’une partie de la population locale.
C’est dans ce contexte que Suzana Mistro initie la lecture du territoire du Valais, de la préhistoire à nos jours, avec des gens du pays, des chercheurs, archéologues, historiens, historiens d’art, géographes, géologues, architectes…
Tout d’abord une enquête a été faite sur la perception et la signification du « lieu sacré ». Deux tendances se profilent :
« C’est un lieu qui fait référence à une force qui nous dépasse… Il s’agit en règle générale d’un lieu fréquenté par une très grande succession de génération, ce qui permet de tracer un lien entre le passé, le présent et le futur. »
« C’est un lieu tel une église, une chapelle, un cimetière qui se distingue par son silence et son énergie, riche d’histoire et arborant des symboles chargés de significations (croix, fresques, tableaux). »
Le scénario se met en place suite à des rencontres et témoignages forts. En faire un film documentaire devient alors une évidence.
Après avoir produit une cinquantaine de vidéos liant les sciences aux arts visuels, ainsi que quatre films de douze minutes en lien avec le Valais, Suzana Mistro a une motivation particulière : révéler quelques secrets de la mémoire de certains lieux et rendre hommage aux créateurs et aux bâtisseurs. Il s’agit de faire revivre les forces singulières du territoire alpin en proposant un rendez-vous inédit.
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