CENTRE PAUL KLEE, BERNE
L’exposition, qui avait été prolongée jusqu’au 9 mai 2021, est maintenant terminée. Voyez le dossier ci-dessous.
À défaut d’annonce d’un catalogue, intéressante liste de titres de et autour d’Annemarie Schwarzenbach
https://www.payot.ch/docs/documents-ancien-site/notre-catalogue-complet.pdf?Status=Master&sfvrsn=9928cbdc_0
Écrivaine, journaliste, photographe, voyageuse : Annemarie Schwarzenbach est l’une des figures les plus chatoyantes de la modernité en Suisse. C’est la première exposition en Suisse à rendre hommage exclusivement à son oeuvre photographique qui réunit environ 7’000 clichés réalisés lors de ses longs voyages à travers l’Europe, l’Asie, l’Afrique et l’Amérique.
Schwarzenbach se considérait avant tout comme une écrivaine. Mais dans son pays, elle était aussi une pionnière de la photographie de reportage. Quelque 300 textes d’elle sont parus, de son vivant, dans des revues et des journaux suisses. À partir de 1933, ces textes sont de plus en plus souvent accompagnés de ses propres photos. Mais comme la plupart de ses photographies est restée inédite, la qualité et l’étendue de son travail de photographe sont encore peu connues.
La grande majorité de ces photographies ont été prises lors de voyages qui ont conduit Schwarzenbach au Proche-Orient et en Asie centrale, aux USA, en Europe, en Afrique centrale et en Afrique du Nord, entre 1933 et 1942. Ayant une activité de journaliste, et étant par ailleurs issue de la haute bourgeoisie et femme de diplomate, elle a bénéficié d’une liberté, exceptionnelle pour l’époque, dans ses déplacements jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale.
Ses images et ses textes sont étroitement liés et documentent les violents bouleversements, tensions et conflits de son temps, avant la Seconde Guerre mondiale : répercussions de la crise économique de 1929, espoirs mis dans le progrès social, conséquences de la modernisation et de l’industrialisation, menace du fascisme et fascination de l’Europe pour l’« Orient ».
Dans ces images se reflètent aussi des thèmes plus personnels, tels que le déracinement, la vie en exil, l’homosexualité ou la rupture avec les rôles traditionnels des sexes. Mais ces photos révèlent également la passion jamais démentie de Schwarzenbach pour les voyages eux-mêmes, ainsi que sa quête de l’inconnu – le « départ sans destination » comme expérience existentielle.