OUVRAGES PRÉSENTÉS EN 2022

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TABLE DES MATIÈRES DES OUVRAGES PRÉSENTÉS EN 2022

Bonnetain Raymonde, Une Française au Soudan. Sur la route de Tombouctou, du Sénégal au Niger, Paris, Mercure de France, 2019, 367 pages, 8.90 €
Dubois, Pierre et Éliane; La Suisse. Au coeur des Alpes; Éditions Pages du Monde
Dutter Romain, Bona Paul, Bouqé; Goodbye Ceaucescu. Un road-trip documentaire dans la Roumanie post-communiste; Paris; Steinkis; 2021; 192 pages, 22 €
Le Rhône une civilisation fleuve. Revue L’Alpe, numéro 97
Lopez, Barry; Rêves arctiques; Gallmeister
Meige, Roland, Voyageries, 4 volumes, 1200 pages, Tannay (VD), préface de R. Crivelli, secrétaire général de la Société de Géographie de Genève, édition hors commerce consultable dans les bibliothèques
Noir, François-David; Journal de voyage. Lausanne – Chabag – Odessa; Présenté et annoté par Jean-Pierre Bastian; Bière, Cabédita, 2016, 200 pages, 37 CHF
Paolozzi, Rémi; Knud ou les 7 expéditions de Thulé
Zweig, Stefan; Pays, villes, paysages

LISTE DES RECENSIONS de 2022

Duyck, Alexandre; Charles de Foucauld. Explorateur; Paulsen; Roland Meige
https://sgeo-ge.ch/charles-de-foucauld-explorateur/

Rossinelli, Fabio, Géographie et impérialisme. De la Suisse au Congo entre exploration géographique et conquête coloniale; compte-rendu de Bertrand Lévy
https://sgeo-ge.ch/wp-content/uploads/2020/07/CR-4-Levy-Rossinelli-9-9-22.pdf

Rougier, Henri; À la découverte des Walser en Suisse; compte-rendu de cet l’ouvrage posthume par Brigitte Coque-Delhuille et Robert Moutard
https://sgeo-ge.ch/a-la-decouverte-des-walser-en-suisse-parcours-dun-geographe-dans-les-villages-alpins-des-walser-de-henri-rougier-compte-rendu-par-brigitte-coque-delhuille-et-robert-moutard-tous-deux-de-la/

Sesiano, Jean et Schmidt, Susanne Theodora; Curiosités géologiques autour du Léman
https://sgeo-ge.ch/curiosites-geologiques-autour-du-leman-de-jean-sesiano-et-susanne-theodora-schmidt-compte-rendu-de-robert-moutard/

Zweig, S; Magellan. Paulsen: La Russie, et l’air du temps; Roland Meige
https://sgeo-ge.ch/magellan-zweig-paulsen-la-russie-et-lair-du-temps-par-roland-meige/

PRÉSENTATIONS DÉTAILLÉES

Roland Meige; Voyageries

4 volumes, 1200 pages, Tannay (VD), préface de R. Crivelli, secrétaire général de la Société de Géographie de Genève, édition hors commerce consultable dans les bibliothèques

Commentaire de l’auteur du 25 décembre 2022

L’objectif initial est atteint, l’édition papier des récits de voyages publiés sur le site  https://www.grandgeocoucou.com, une aventure sur une dizaine d’années.
Edition d’auteur hors commerce, un ovni de 1200 pages en 4 volumes, ce corpus est destiné en priorité à des bibliothèques aux fins d’archives. D’ores et déjà déposé aux BGE – Bibliothèque de Genève, BCUV – Bibliothèque cantonale et universitaire, Lausanne, et BN – Bibliothèque nationale suisse, Berne, où il peut être consulté. Quelques exemplaires sont toutefois disponibles à la vente, pour amateur(s) averti(s).
Par la pérennité du livre, j’aime à croire que ces récits d’un demi-siècle de voyages au mitan des XXe et XXIe siècles, pourront être perçus comme témoignage de l’état des lieux rencontrés.
La fiche Voyageries. Présentation vous en dira plus du contenu, de ses tenants et aboutissants.

Joyeux Noël !

François-David Noir; Journal de voyage. Lausanne – Chabag – Odessa; 

Présenté et annoté par Jean-Pierre Bastian; Bière, Cabédita, 2016, 200 pages, 37 CHF

Résumé et quatrième de couverture, extraits du site de l’éditeur.

Rédigé par un jeune Lausannois de 16 ans à peine au moment du départ en 1822, le journal de François-David Noir (1806-1877), présenté et annoté par Jean-Pierre Bastian (professeur émérite de sociologie des religions à l’Université de Strasbourg), est un document unique en son genre. Il entraîne le lecteur sur les routes de Lausanne à Odessa. Peuplée d’immigrés, Odessa faisait rêver le jeune autodidacte désireux de devenir banquier en travaillant pour des maisons suisses du lieu. Ce voyage de trois mois fut une extraordinaire découverte de paysages, de villes et de populations inconnues pour l’auteur qui se dépeignait comme n’étant jamais sorti de chez lui. Attentif à tout ce qu’il voit, il parsème ses observations de références historiques et topographiques. Accompagnant l’expédition des premiers colons vaudois de la future colonie viticole de Chabag en Bessarabie, il livre un portrait original du groupe de migrants qui affronta les chemins souvent chaotiques menant aux frontières de la Russie d’alors. Il en reviendra trois ans plus tard par voie maritime en passant par Constantinople qui le fascina par son altérité orientale.

https://www.cabedita.ch/index.php

Commentaires de la Société de Géographie de Genève

Ce récit d’un voyage entrepris il y a maintenant 200 ans est doublement d’actualité, par sa destination d’une part et car il présente des éléments de l’histoire de la colonisation suisse, autre thème récurrent de nos jours. 

Voyez notre lien vers l’exposition du MEG « Helvécia. Une histoire coloniale oubliée »
https://sgeo-ge.ch/meg-et-asmeti/

https://www.meg.ch/fr/expositions/helvecia-histoire-coloniale-oubliee

ou encore l’article de Gianni Hochkofler « L’émigration valaisanne dans la province de Santa Fé » 
https://sgeo-ge.ch/lemigration-valaisanne-dans-la-province-de-santa-fe-par-gianni-hochkofler/

Les très nombreuses notes de J.-P. Bastian sont particulièrement intéressantes.

R. Meige / Ph. Martin 

Dutter Romain, Bona Paul, Bouqé; Goodbye Ceaucescu. Un road-trip documentaire dans la Roumanie post-communiste; Paris; Steinkis; 2021; 192 pages, 22 €.

Roman graphique avec un cahier de photos, de notes et de références. 

Roumanie, 25 décembre 1989. Le monde assiste, médusé, au procès et à l’exécution du couple Ceausescu – retransmis en direct à la télévision –, qui sonnent la fin de l’un des régimes les plus tyranniques du bloc communiste.

Marqué par ces images, Romain a eu envie de comprendre ce qu’est devenu ce pays si proche… et pourtant si méconnu. Trente ans plus tard, il embarque pour un road-trip trépidant avec une question en tête : « Vivre dans un pays post-communiste, c’est quoi ? » et découvre un visage de la Roumanie bien éloigné des clichés qui lui collent à la peau.

Avec Bouqé au dessin, il pose un regard personnel sur ce pays, ses difficultés (démocratie imparfaite, crise économique, émigration massive vers l’Europe occidentale) mais aussi ses forces, mettant en lumière son dynamisme, la sympathie de sa population, son attachement aux traditions et la beauté de ses paysages.

Histoire, folklore, politique, contre-culture, religion, Roms ou Dracula… Goodbye Ceausescu n’élude aucun sujet et livre un témoignage authentique, vibrant et enthousiaste.

Bonnetain Raymonde, Une Française au Soudan. Sur la route de Tombouctou, du Sénégal au Niger, Paris, Mercure de France, 2019, 367 pages, 8.90 €

Contre l’avis général, Madame Bonnetain, en 1892, accompagnée de sa fille de 7 ans, suit son mari en route pour prendre son poste dans l’administration coloniale. Elle va ainsi remonter le fleuve Sénégal de Saint-Louis à Bamako (Mali) et sera la première femme blanche à atteindre le Niger. Son récit mêle description du voyage, détails pratiques et considérations tant sur la colonisation que sur les populations autochtones (avec le « racisme ordinaire » de l’époque).

Avant de se plonger dans cet intéressant ouvrage, il faudrait lire au préalable les documents mis en lien ci-dessous.

D’abord un résumé d’une page de Gaël Ndombi-Sow
https://www.erudit.org/en/journals/ela/2008-n25-ela02374/1035235ar.pdf

Puis une étude de Jean-Marie Seillan, de l’Université de Nice Côte d’Azur
http://www.sielec.net/pages_site/FIGURES/seillan_raymonde_bonnetain.htm

Ensuite l’étude illustrée de Margot Irvine de l’Université de Guelph (Canada)
https://revues-msh.uca.fr/viatica/index.php?id=1085

Et pour terminer, la préface de Philippe Artières.

Ph. Martin 16.10.2022

Knud ou les 7 expéditions de Thulé, par Rémi Paolozzi

Knud Rasmussen, explorateur danois métissé d’Inuit, a accompli au début du XXe siècle ce qu’aucun homme n’avait réalisé avant lui. Ses expéditions à travers les terres hostiles du Groenland furent à l’origine de découvertes géographiques et ethnographiques majeures. Sa passion pour le peuple et la culture inuits était la motivation première de ces équipées, toujours périlleuses et parfois mortelles. La plus célèbre d’entre elles, trois ans de voyage en traîneau pour franchir le passage du Nord-Ouest, restera à jamais gravée dans les annales de l’Aventure. Anthropologue de renom, Knud Rasmussen a ouvert les yeux du monde entier sur le peuple inuit, et la voie vers la reconnaissance et les droits des Inuits du Groenland qui le considéraient comme l’un des leurs. L’auteur rend hommage à ce parcours singulier dans une biographie romancée passionnante.

Éditions Le Mot et le Reste
264 pages, 21 €

L’éditeur termine sur ce mot «biographie romancée » qui me semble bien excessif. En effet, même si le début de chaque chapitre commence de manière très littéraire, la suite est parfaitement factuelle et documentée, allant jusqu’à reproduire de larges extraits du mémoire pour la défense du Danemark et des Inuits présenté à la Cour pénale de La Haye en 1933. On peut juste regretter l’absence cruelle de cartes pour suivre les nombreux déplacements de l’explorateur. Mieux qu’un roman, ce livre est une « biographie-portrait » mettant en lumière l’environnement et les conditions qui ont déterminé le choix de vie de Rasmussen et permis son déroulement.
Ph. Martin

Panneau au musée Rasmussen

Pays, villes, paysages, de Stefan Zweig

Voyageur fortuné, écrivain célèbre, proscrit de l’Autriche nazie : tout au long de son existence, le romancier du Joueur d’échecs, l’essayiste de Trois poètes de leur vie, a parcouru le monde, avide de comprendre les civilisations et les cultures, soucieux de frayer la voie à un nouvel humanisme. Dans ces récits, écrits entre 1904 et 1939, on trouve le reflet de cette passion et de cette espérance. A Salzbourg, à Séville, dans Ypres, la ville martyre de 1914-18, c’est la vieille Europe dont il magnifie la grandeur et pressent l’autodestruction. A Bénarès, c’est l’Inde mystérieuse où il cherche les voies d’une autre pensée. A Panama ou à New York, la modernité du capitalisme, l’audace de la technique ; à Moscou, le courage d’un peuple attaché à construire son destin. Et une véritable utopie, enfin, dans le jeune Brésil où il croit voir le creuset d’une société de progrès, d’égalité, débarrassée des préjugés raciaux ou nationaux… Par-delà le geste désespéré de Pétropolis en 1942, Zweig apparaît ici, plus que jamais, comme une des grandes consciences de notre siècle, le témoin d’une exigence humaine encore porteuse d’avenir.

Le Livre de Poche, 251 pages

Le Rhône une civilisation fleuve
Revue L’Alpe, numéro 97

Les Alpes, château d’eau de l’Europe ! Trois des grands fleuves européens y prennent leur source : le Pô, le Rhin et… le Rhône, qui court sur 812 km (un tiers en Suisse, deux tiers en France). Dès l’Antiquité, le Rhône s’impose comme un axe de transport incontournable entre la Méditerranée et le nord de l’Empire romain. Au fil des siècles, sur ses rives, les bateliers ont tissé leur propre culture, avec leurs savoir-faire, leurs croyances, leur parler propre. Longtemps redouté pour ses crues violentes, le Rhône a été tour à tour corrigé, aménagé, oublié puis retrouvé. Utilisé pour le transport, l’hydroélectricité et l’irrigation, il fait depuis près de trente ans l’objet de campagnes de restauration écologique visant à le rendre à nouveau « vif et courant ».

Feuilletez le numéro en ligne sur http://www.lalpe.com

Rêves arctiques, de Barry Lopez

Résultat de quatre années de voyage, de réflexions et de rencontres dans l’Arctique, ce livre est tout à la fois un récit d’aventures, une méditation sur l’art de l’exploration et une collection d’images d’ours blancs et d’icebergs grands comme des villes.
“C’est l’histoire d’une conversation sans âge, non seulement entre nous, sur ce que nous avons l’intention d’entreprendre ou ce que nous voulons réaliser, mais aussi avec cette terre – notre contemplation et notre admiration devant un orage sur la prairie, devant la crête découpée d’une jeune montagne ou devant l’essor soudain des canards au-dessus d’un lac isolé. Nous nous sommes raconté l’histoire de ce que nous représentons sur cette terre depuis 40 000 ans. Je crois qu’au cœur de cette histoire repose une simple et durable certitude : il est possible de vivre avec sagesse sur la Terre, et d’y vivre bien.”

Récompensé en 1986 par le National Book Award, le plus prestigieux prix littéraire américain, Rêves arctiques est un classique magique et intemporel.

Éditions Gallmeister, 605 pages, 13 €

La Suisse. Au coeur des Alpes, de Pierre et Éliane Dubois

Trois zones géographiques, 4 langues nationales, 26 cantons avec leurs particularismes et traditions vivantes composent cette nation multiethnique appelée la Confédération helvétique. Un puzzle dont chaque pièce a construit peu à peu une Suisse moderne, une et multiple, unie mais pas uniforme.
Carrefour de la paix et berceau de la Croix Rouge, elle est une des plus grandes démocraties du monde, à la neutralité politique et militaire, où le peuple souverain décide de tout.
Au-delà des clichés : chocolat, montres, vaches, banques, cette terre d’accueil plantée au centre de l’Europe, dont le savoir-faire et la remarquable ouverture vers le monde contrastent avec sa discrétion, est bien une mosaïque surprenante qui, à l’image de ses grandioses paysages alpestres, ne manque pas de relief.
Dans ce petit pays, couvert à 65% par les Alpes, les contraintes du sol ont façonné les Suisses, en les singularisant parmi les Etats européens. Pauvres au départ, perdus dans leurs montagnes, n’ayant aucune matière première, aucun débouché sur la mer, rien colonisé, tandis que d’autres nations partaient conquérir de lointains territoires, ils ont fait d’un environnement montagnard hostile cette terre devenue prospère et convoitée, une Suisse forte des seules ressources de son peuple, resté plus que d’autres fixé à ses racines, à ses mythes, à son folklore. 
Cette illustre inconnue de tous les pays qui la cernent surprend et déconcerte le voyageur qui prend la partie qu’il visite pour le tout qu’il ignore encore. 
Qui mieux qu’un Suisse pour raconter ce pays fier de son passé, qui conserve jalousement ses valeurs paysannes, cette Suisse profonde qui garde les pieds sur terre, le regard tourné vers ses panoramas exceptionnels, ses glaciers et ses lacs, miroirs de l’âme helvétique.

Pierre et Eliane Dubois sont nés à Genève. Il est cinéaste, naturaliste, ethnographe, conférencier. Elle est réalisatrice, photographe et auteur. Pour la réalisation de leurs films documentaires, ils ont parcouru la planète, depuis leur premier reportage en Afghanistan, avant de s’intéresser enfin à leur propre pays. Il les a subjugués. Ils ont aimé leur « suissitude », et les valeurs qui font du drapeau suisse un label de qualité dans le monde entier. Ils vous invitent à découvrir leur pays, le plus marginal d’Europe, la Suisse.

Pierre Dubois est membre de la Société de Géographie de Genève.

Éditions Pages du Monde, 39.90 fr.

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http://www.pierredubois.net

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